En 2014, Malherbe réussissait l’exploit de monter avec 27 points à la trêve !

Caen - Nîmes

La première partie de saison s’est achevée lundi soir par un nouveau nul pour Malherbe, face à Toulouse (2-2). Un point supplémentaire portant à 28 le total caennais à mi-parcours. Insuffisant pour Pascal Dupraz : « Depuis décembre, on tourne à un régime trop lent […] Pour être dans les bonnes places, il faudra marquer 37 points sur la phase retour. » Un objectif qui peut sembler élevé au vu des 19 premiers matchs de son équipe. Pourtant, en mai 2014, le SM Caen se hissait en première division à la suite d’une première partie de saison quasiment identique.

Un début en fanfare avant le coup de la panne

Après une première année en Ligue 2 satisfaisante, durant laquelle le Stade Malherbe aura loupé de peu la remontée immédiate (on se souvient du penalty manqué par Agouazi lors du match décisif face à Nantes), Patrice Garande aborde sa deuxième saison en tant qu’entraîneur principal avec ambition. Le recrutement est alléchant pour Malherbe, qui a notamment fait revenir Jérôme Rothen dans son club formateur et est allé chercher un certain Ngolo Kanté à Boulogne-sur-Mer. Le début de saison valide immédiatement les bonnes dispositions normandes : neuf points sur neuf lors des trois premières journées. Avec un Jonathan Kodjia « on fire » et un Mathieu Duhamel déjà incisif, les rouge et bleu confirment leur statut de favori à l’accession. Pourtant, la machine va commencer à s’enrayer : après trois victoires, Malherbe enchaîne autant de défaites, et des tensions commencent à apparaître dans le vestiaire entre Patrice Garande et Jérôme Rothen, ce dernier rapprochant à l’entraîneur malherbiste de ne pas savoir gérer les joueurs de son calibre. Les deux parties finiront par se séparer à l’amiable, mais malgré une victoire étincelante face au Milan AC pour le centenaire du club, les Caennais peinent à décoller en championnat. Par deux fois lors de la phase aller, ils s’inclineront 3-2 après avoir mené 2-0 (à Arles-Avignon puis à Auxerre) et la défaite sur le terrain de Tours lors du dernier match n’incite pas à l’optimisme pour la suite.

Une série de six victoires pour finir 

La seconde partie de saison commence timidement (3 victoires, 2 nuls, 1 défaite) jusqu’à la réception de Clermont, où les Caennais sont longtemps menés 1-0 et semblent définitivement dire adieu aux derniers espoirs de montée. C’en est trop pour le Malherbe Normandy Kop : des « Garande démission » commencent à jaser de la tribune Borrelli. Des chants qui agissent comme un électrochoc pour Mathieu Duhamel, très attaché à son entraîneur et qui va sonner la révolte : un doublé dans le temps additionnel permet à son équipe de revenir du fond des âges et d’arracher la victoire. On pense alors que cet succès inespéré va déclencher le déclic qui lancera Malherbe sur de bons rails. Mais après ce match, les joueurs de Patrice Garande vont enchaîner plusieurs résultats nuls, dont l’invraisemblable Caen – Châteauroux ponctué par une égalisation de la main signée Christopher Maboulou, tragiquement décédé d’un arrêt cardiaque cette semaine. Finalement, les rouge et bleu vont enfin réussir la série tant attendue en enchainant six victoires de rang à partir de la 31e journée : Lens, Istres, Auxerre, Angers, Bastia et Brest vont tous passer à la moulinette. Bénéficiant d’un goal-average favorable, les Malherbistes n’ont plus qu’un point à prendre lors des trois derniers matchs pour accéder à l’échelon supérieur. Et c’est lors du tant controversé Caen – Nîmes (1-1) qu’ils vont définitivement valider leur ticket pour la Ligue 1. Après un dernier nul à Dijon, les Caennais portent à 37 le nombre de points emmagasinés lors de la phase retour, pour un total de 64 unités en fin de saison.

Un nouvel exploit possible ?

Avec seulement 28 points à la trêve, l’équipe de Pascal Dupraz aurait bon goût de s’inspirer de la deuxième partie de saison caennaise en 2014. Mais l’entraîneur savoyard a-t-il réellement les moyens de porter ses troupes vers les sommets ? Sur un plan comptable, la situation est similaire : avec un point de moins qu’aujourd’hui (27), l’équipe de Patrice Garande se classait à la même position (8e) après 19 matchs, et les deux formations se ressemblent également par leur irrégularité. La principale différence réside dans le nombre de buts inscrits : il y a six ans, les Caennais avaient déjà fait trembler les filets à… 35 reprises, soit 15 fois de plus que cette saison à la même période ! Avec Mathieu Duhamel, l’équipe de Garande possédait également un buteur qui marchait sur l’eau (24 buts en fin de saison), ce que Malherbe n’a vraisemblablement pas dans son effectif actuel. Un potentiel offensif qui laissait espérer des jours meilleurs, si les Caennais réussissaient à gommer les erreurs qui avaient coûté des points lors de la première partie de saison. Cette année, le SMC n’a pas grande certitude sur lesquelles s’appuyer dans le jeu, et la 3e place n’est plus automatiquement synonyme de montée. Pour ne rien arranger, Yoann Court est sorti sur blessure face à Toulouse et devrait manquer au minimum un mois de compétition. Une chose est sûre, rares sont ceux qui croient encore à un possible sursaut caennais, hormis peut-être Pascal Dupraz lui-même. Comme en 2016 lors de son arrivée à Toulouse ?

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