Olivier Pickeu : « À moins d’une blessure, il n’y aura pas de recrue cet hiver » (Téléfoot)

Olivier PICKEU

Invité de Téléfoot la chaîne, le président caennais est revenu sur la défaite à Pau, les axes de progression de son équipe et a abordé la question du mercato d’hiver.

Que retenez-vous de cette défaite sur le terrain de Pau ?

C’était dur de rentrer sans prendre de points, mais Pau a fait un très bon match et mérite sa victoire. On va réfléchir aux choses qui n’ont pas été mais ce groupe est attentif. Il est très jeune également, quatre joueurs avaient moins de 20 ans sur la pelouse. Nous avons des jeunes joueurs de qualité et mettre en avant la formation, c’est tout notre nouveau projet. Il faut que l’on tire de l’expérience de ce déplacement, et un magnifique défi nous attend contre Grenoble samedi.

Caen prend-t-il trop de buts comme le prétend son entraîneur Pascal Dupraz ?

On a montré notre capacité à défendre un bloc et être solides en début de saison. Faire six cleen-sheat en sept matchs, c’était important. Rémy Riou a eu des petits pépins physiques, on a aussi eu quelques cas de covid qui nous ont pénalisé. Ce qui m’importe, c’est la progression de l’équipe et la vision que j’ai du club dans les prochains mois et les prochaines années. J’ai le sentiment que le groupe vit bien, progresse, travaille. Beaucoup d’équipes joueront la montée cette année, mais nous n’avons rien annoncé en terme d’objectif à court terme.

Offensivement, Caen n’est pas l’équipe la plus créative du championnat. Est-ce que cela gêne le président que vous êtes ?

Ça gêne surtout l’ancien attaquant que j’étais (rires). Je pense qu’il y a encore une marge de progression dans ce domaine. Il y a des attaquants qui sont arrivés tard, comme Alexandre Mendy, qui a frappé sur le poteau contre Pau et qui aurait pu inverser la tendance. On a des forces offensives, mais pour le moment, tout ne s’est pas encore mis en place. Sur les deux derniers matchs, on a eu une grande possession du ballon et on a centré 27 fois contre Châteauroux. Je pense qu’on est de plus en plus proche de pouvoir installer notre jeu. Il faut aider les attaquants, mais nous avons des arguments. On ne peut pas se satisfaire de ça, même si nous étions sur le podium il y a peu. Je ne suis pas inquiet d’être 6e avec 21 points. Mais on peut encore progresser et il reste beaucoup de matchs. J’ai une grande confiance pour la suite.

Êtes-vous un président qui met son nez dans le sportif ?

Bien entendu. J’ai eu la chance d’être joueur, puis manager général et maintenant j’ai l’opportunité d’être président. Je ne vais pas me changer ma nature un étant simplement un politicien qui gère un budget et les finances. Ma sensibilité est sportive, et j’échange quotidiennement avec Pascal Dupraz pour évoquer le terrain et avec Yohan Eudeline sur la partie recrutement. On analyse et on réfléchit beaucoup.

L’objectif est-il de bâtir un projet sur le long terme ou de monter à court terme ?

Je veux construire. Les actionnaires m’ont donné une grande liberté. Il y a deux étapes importantes : celle de mettre en place un projet sportif digne de ce nom pour espérer monter mais aussi se maintenir en Ligue 1. Et une deuxième phase très importante qui est de réduire les dépenses du club, car il vit au-dessus de ses moyens. Donner un timing pour monter, ce serait manquer d’humilité et d’analyse. Je suis un compétiteur et je ne suis pas en rodage, mais il ne faut pas se mettre de pression inutile. Je considère qu’on peut prétendre à une montée directe, mais comme une dizaine d’autre équipes. L’important, c’est d’abord de construire une base solide pour nous permettre d’envisager l’avenir sereinement sans s’inquiéter de la structuration et des finances.

Faudra-t-il recruter des joueurs au mercato d’hiver pour compléter l’effectif  ? 

Non, pas du tout. Nous sommes arrivés tard et nous avons eu l’accord de la DNCG au mois d’octobre. Le recrutement a été tardif, c’est pour ça que je suis très heureux des résultats que nous avons déjà obtenus alors que l’équipe commence à se mettre en place. Il n’y aura pas de recrue cet hiver, à moins d’une blessure qui ne serait pas souhaitable. Il faut faire confiance à cet effectif et au travail réalisé par Pascal Dupraz pour continuer à faire progresser ce groupe très jeune.

N’avez-vous pas peur de perdre des éléments à forte valeur marchande cet hiver ?

Je ne suis pas là pour vendre des joueurs. On aurait pu le faire cet été. Beka Beka est sollicité, Hugo Vandermersch et Jessy Deminguet aussi bien entendu. J’ai deux rendez-vous avec Kélian Nsona et Hugo Vandermersch tout à l’heure, pour leur parler du projet et de leur avenir. Ils se sentent bien ici, ils ont les couleurs rouge et bleu qui coulent dans les veines et ont une vraie envie de réussir dans leur club formateur. Ça me parait fondamental pour que tout le monde réussisse. Pour le club, mais aussi pour les joueurs dans leurs ambitions personnelles. Mais il n’y aura pas de départ à Noël.

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