Ce qu’il fallait retenir du space avec Pierre-Antoine Capton

crédit photo : Christophe Saidi - Icon Sport
crédit photo : Christophe Saidi - Icon Sport

Vendredi soir, Pierre-Antoine Capton était l’invité du space organisé par Malherbe inside, dans lequel il a pu dialoguer avec les supporters caennais. Si vous n’étiez pas au rendez-vous, voici dans les grandes lignes ce qu’il fallait retenir de cet échange très enrichissant.

Le retour de Stéphane Moulin

« C’était une situation humaine tragique, avec un drame qui est arrivé très rapidement. On voulait laisser à Stéphane le temps de prendre cette décision afin de revenir s’il le souhaitait. On s’est vu hier et il a fait le choix de revenir dès mardi prochain à Annecy. Il sera à l’entraînement dimanche. Et samedi au stade Michel d’Ornano avec sa famille, pour rendre hommage à son épouse et sentir que toute la famille Malherbe est derrière lui. »

Les derniers jours du mercato

« Je pense qu’il se passera des choses d’ici le 31. On reçoit des propositions pour certains de nos joueurs. On regarde aussi le marché. On peut parler de Grbic si vous voulez. On regarde les opportunités. Quand vous voyez ce que Saint-Etienne a acheté en attaque, on a le droit de se renforcer aussi avec des attaquants d’expérience. On a également parlé d’un ailier avec la direction sportive. La cellule de recrutement est en pleine ébullition. On voit comment on peut faire pour renforcer l’équipe en fonction des envies de Stéphane Moulin. Il y a un équilibre à trouver entre les possibles arrivées et les possibles départs. Il y a des paris à faire. J’aurais adoré vous annoncer une bonne nouvelle mais il n’y a rien de fait au moment où l’on se parle. Concernant Ali Abdi, il ne faut jamais dire jamais, mais je pense vraiment qu’il est pleinement engagé avec le SM Caen et qu’il sera là lors de la deuxième partie de saison. »

L’intégration des jeunes joueurs dans le projet

« On a été obligés de vendre Johann Lepenant et Alexis Beka Beka pour compenser les pertes liées au covid et aux droits télés. Ils ont moins de 21 ans, c’est une génération qui devrait jouer au Stade Malherbe actuellement. On a sauté une génération et la nouvelle est encore jeune. Mohamed Hafid est né en 2004, Tidiam Gomis en 2006… Vous pouvez me croire, ils vont percer en équipe première, mais laissez-leur le temps. Pour Norman Bassette, c’est un joueur que j’aime et que je respecte beaucoup. Je n’ai qu’une envie, c’est qu’il réussisse. De temps en temps, il y a des gens qui sont impatients. Il aimerait être titulaire, mais Alexandre Mendy est en pleine réussite actuellement et il y a du monde devant lui. Il faut respecter les choix de l’équipe technique en qui j’ai entièrement confiance. »

L’avenir de Norman Bassette

« On en a parlé avec Olivier Pickeu et les actionnaires. On ne souhaite pas que Norman s’en aille, on veut qu’il continue de travailler et de s’aguerrir. On fait en sorte de le soutenir. Pour nous, il n’est pas question qu’il quitte le club car on n’en a pas envie. Mais si demain, il y a une offre qui arrive avec un montant très important, qui peut permettre d’assurer la pérennité du club sur le plan financier ou de faire d’autres choses sur le marché des transferts, on sera obligé de se poser la question car on n’est pas le Paris Saint-Germain. »

Les prolongations de contrat

« Il y a des agents et des situations contractuelles qui font espérer à certains joueurs de trouver un club plus ambitieux, qui mettra plus d’argent. La saison dernière, je me suis impliqué personnellement pour proposer une prolongation à Jessy Deminguet, que j’aime beaucoup footballistiquement et humainement. Mais quand un joueur veut partir, on ne peut pas le forcer à signer. J’aimerais qu’Ibrahim Cissé reste très longtemps. Pour moi, c’est l’avenir du club. On discute mais on fait avec les économies qu’on a. J’espère vraiment qu’on pourra trouver une solution pour Ibra. »

La situation financière du club

« Pour être franc, le modèle de la Ligue 2 n’est pas viable économiquement pour un club ambitieux comme le Stade Malherbe. Nous sommes donc structurellement en déficit. Par rapport à la DNCG, les actionnaires font en sorte de combler les pertes et nous avons été obligés de vendre Beka Beka et Lepenant. En Ligue 1, tout est différent et c’est ce qui pourrait nous permettre de changer de dimension. La concurrence est difficile avec les clubs relégués qui ont beaucoup plus de moyens. On aurait aimé recruter Gaëtan Charbonnier, par exemple, mais c’était trop cher pour nous. »

La vie après Oaktree 

« D’abord, il faut vraiment remercier Oaktree d’avoir apporté une structuration et une stabilité financière pour le club. C’est une chance pour nous de bosser avec eux. Maintenant, un fonds d’investissement cherche à faire des investissements qui rapportent de l’argent et il y a toujours un moment où il entre et un moment où il sort. En 2020, c’était un début pour moi et j’ai cherché un partenaire majoritaire. Si Oaktree devait partir, on chercherait un partenaire, mais je pense que j’aurais envie de prendre un peu plus de place et de prendre le contrôle du club pour l’emmener le plus haut possible. »

Le futur du club avec la Ligue 1 en ligne de mire

« Notre ambition, c’était de monter dans les 3 ans à partir de l’arrivée de Stéphane Moulin. Il reste cette saison et l’année d’après. Je vous dis la vérité, la Ligue 2 n’est pas un championnat très excitent et je n’ai pas envie d’y rester. L’avantage du Stade Malherbe est qu’il est structuré pour la Ligue 1, entre son public et ses infrastructures. Mais même quand on est un club de Ligue 1 bien structuré, c’est par moment difficile. Il faudra être capable d’anticiper pour faire en sorte de rester en Ligue 1 si on a la chance d’y accéder. Lens et Lorient l’ont très bien fait. Il faudra structurer ça en deux étapes : une équipe pour monter et une équipe pour se maintenir. Aujourd’hui, plusieurs joueurs ont déjà le niveau pour jouer en Ligue 1 : Ali Abdi, Romain Thomas, Ibra Cissé… On a aussi de très bons jeunes. Il faudra que l’on recrute intelligemment mais Olivier Pickeu a cette expérience. Avant de venir à Caen, il discutait avec de grands clubs de Ligue 1 pour en devenir le manager général. »

L’utilisation de la data au SM Caen

« La data est déjà intégrée au club de plusieurs façons : sur toutes les données que l’on récupère après chaque match sur les distances parcourues, les sprints…. Sur les transferts, on l’utilise mais peut-être pas autant que dans d’autres clubs. Olivier Pickeu connaît extrêmement bien le football et a prouvé qu’il se trompait très peu sur le recrutement. La data nous amène des pistes, mais on va toujours voir les joueurs physiquement sur le terrain. On n’est pas un club qui se fie 100% à la data. Certains le font avec succès mais ce n’est pas l’ADN qu’on a décidé de donner au SM Caen. »

Une série produite autour du Stade Malherbe ? 

« Au sein de Mediawan, le groupe que je préside, on a une filiale qui a produit des documentaires sur Pogba, Griezmann, Anelka… Donc, dès la première année de mon arrivée au club, on avait envie de lancer quelque chose. Mais je ne voulais pas que le sujet soit tourné sur mon arrivée. En revanche, quand on a vécu la saison avec le penalty de Jeannot qui nous sauve, je me suis dit que ce serait une histoire incroyable. Maintenant, on a des équipes au club qui travaillent sur un nouveau format apparu cette semaine et qui va ressembler à une série, avec les discours du coach et des joueurs dans les vestiaires. Ce sont des choses qu’on ne voit pas ailleurs. Est-ce qu’une production extérieure au Stade Malherbe pourrait venir un jour ? On va commencer à y réfléchir car je trouve ça très intéressant. »

partager cet article

Partager sur twitter
Partager sur facebook

à lire aussi...

Malherbe inside, c’est terminé !
Jean-Marc Furlan : « On perd le match sur des erreurs d’arbitrage »
Romain Thomas : « Ils ont eu très peu d’occasions dans le match »

Contact / La rédaction / Mentions légales – Copyright 2020 Malherbe inside © Tous droits réservés.