Fabrice Vandeputte : « Il y aura des choix forts à faire, on va jouer en 4-2-3-1 »

Fabrice Vandeputte

Après avoir dirigé son premier entraînement sur le complexe de Venoix en compagnie de Cédric Hengbart, Fabrice Vandeputte s’est présenté devant les journalistes au bord du terrain. Compte-rendu de son premier point presse en tant qu’entraîneur du Stade Malherbe.

Ses premières impressions

« Mon sentiment, c’est que je ne devrais pas être là. Il y a un travail qui a été fait par Pascal Dupraz mais on l’a tous aidé depuis un an et demi. J’ai accepté la mission de huit matchs pour rester en Ligue 2. Je sais que ça va être difficile, que je vais être médiatisé. Mais je suis très endurant psychologiquement. Je suis déterminé pour le club, les supporters, pour toute la région. On va agir avec Cédric Hengbart, mon staff et les dirigeants. Il y a beaucoup de joueurs, mais s’inscriront dans ce projet ceux qui ont conscience qu’on est là pour rester en Ligue 2. Il y aura des choix forts à faire. Pour l’instant, c’est une période d’observation pour voir sur qui on peut compter, même si j’ai déjà mon idée. Le passage de témoin avec Pascal s’est déroulé ce matin. J’ai dit tout le respect que j’avais pour lui, mais ce sont les questions d’avenir qui m’intéressent. Je suis en fin de contrat mais très content et très motivé à l’idée de relever ce défi. J’ai beaucoup d’expérience au niveau de la formation dans des clubs professionnels, avec beaucoup de maintiens. C’est de là que je tiens mes premiers cheveux blanc. C’est important d’avoir du vécu et des valeurs. Je suis originaire du bassin minier, on n’a jamais parlé d’argent mais seulement d’humain avec le président. Je suis un homme de terrain, je parle aux joueurs comme je parle aux journalistes et au président. Il n’y a pas de fausseté, pas de filtre. »

Ses principes de jeu

« Je vais jouer en 4-2-3-1. C’est un système que j’ai mis en place en National 2. Mais le système n’est pas le plus important, le plus important c’est ce qu’on en fait. On peut jouer à cinq derrière ou à quatre attaquants, il faut que tout le monde défende. Notre premier défenseur, c’est notre attaquant et notre premier attaquant, c’est notre gardien. À partir du moment où tout le monde est dans cette logique là, on pourra avancer. L’équipe référence, ce sera la nôtre quand on appliquera tout ce qu’on a travaillé. Venez voir les matchs de la N2. Des fois, on n’est pas bons, mais au moins on a des principes offensifs et défensifs. Mon rôle, ça va être de remettre tout le monde dans ces principes. Dans toutes les équipes, j’aime bien qu’on soit acteurs, qu’on ne lâche rien, qu’on se bagarre pour récupérer le ballon. C’est aussi pour ça que je suis venu au Stade Malherbe. Il y a de grandes similitudes avec le RC Lens ou Sochaux, ce sont de bons clubs formateurs avec une identité. D’où le slogan « Normands et conquérants ». Le style de jeu, c’est avant tout de se bagarrer sur chaque ballon. On va tout mettre en oeuvre pour changer d’état d’esprit. Entraîneur, ça veut dire entraîner, amener les joueurs avec soi. Après, ça reste du foot, il faut courir, se dépouiller, marquer des buts et ne pas en prendre. Parce que la dernière fois qu’on n’a pas pris de buts, on a gagné. »

Ce qu’il peut apporter à cette équipe

« J’ai envie que les joueurs prennent du plaisir, parce que je ne conçois pas qu’on puisse jouer au football sans plaisir. Je ne dis pas qu’il n’y en avait pas avant, mais c’est mon leitmotiv. On travaille mieux, on progresse plus quand on prend du plaisir. C’est valable dans le football et ailleurs. Il y a deux missions : rester en Ligue 2 et améliorer l’équipe. Pour améliorer l’équipe, ça se passe à l’entraînement. J’ai bon espoir de réussir, sinon je n’aurais pas accepté le challenge. Il faut mettre des repères communs, quand on attaque, quand on défend. Des choses simples qu’on a commencé à faire ce matin. Quand on est dans un club, qu’on est salarié et investi, on épouse un projet et on est au service du club. Quelque soit son contrat. Arriver à ce poste, c’est une opportunité. Je me présente cette saison pour obtenir le diplôme d’entraîneur professionnel, c’est mon objectif personnel. Aujourd’hui, il y a eu un accident de parcours pour plusieurs raisons. Je ne m’excuse pas d’être là, j’assume mes responsabilités. Pour moi, même si ce n’était pas prévu, c’est une suite logique dans mon parcours. Toutes les expériences sont bonnes à prendre quand on sait s’en servir, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Lors de la saison avec Fabien Mercadal et Rolland Courbis, j’ai beaucoup appris sur le management, la gestion humaine, c’était très enrichissant malgré la tristesse et l’échec de la descente. »

Va-t-on découvrir de nouveaux jeunes ?

« Il faut trouver l’équilibre entre jeunesse et expérience. Il ne suffit pas d’être jeune pour jouer. Mais il n’y a pas d’âge pour être bon, la seule vérité est celle du terrain. L’avantage, c’est que je connais bien les jeunes, leurs qualités et leurs défauts. Je sais dans quel système ils peuvent être performants. Mais ce n’est pas parce que j’ai été entraîneur de l’équipe réserve que tous les jeunes vont jouer. Ce qui compte, c’est le ressenti du staff et ce qu’on va voir au quotidien. L’idée, c’est de générer une osmose. J’ai fait ça pendant la moitié de ma carrière en réserve quand les pros venaient jouer dans l’équipe. Ce sont les meilleurs qui joueront. Pour la plus grande partie des joueurs, tout est remis à zéro. Après, il y a des faits qui sont là, les performances de chacun sur les derniers matchs. Que ce soit Azzedine Toufiqui ou quelqu’un d’autre, pour moi, c’est pareil. Je vais faire des choix quand tout le monde sera là pour constituer un groupe de 20 joueurs, parce qu’on ne peut pas s’entraîner à 29. J’attends le retour des internationaux également. J’ai vu tous les matchs depuis le début de saison, j’ai participé à beaucoup d’entraînements et à la préparation. Je pense connaître bien les joueurs, mais ça ne suffit pas, il faut que je sois au quotidien avec eux pour voir comment ils réagissent. J’ai prévu des entretiens individuels, mais je vais vous dire quelque chose : à un moment donné, il faut arrêter de parler et agir. Je ne vais pas passer mon temps à parler, il faut que l’on retrouve de l’allant et que l’on soit acteurs du projet. »

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