Et si le serpent de mer du football français devenait réalité ? À compter de la saison 2022-2023, la Ligue 1 pourrait bel et bien passer à 18 clubs. La LFP souhaite en tout cas faire voter la réforme lors de son assemblée générale du 3 juin prochain. Mais avec quelles conséquences pour le Stade Malherbe, si cela venait à voir le jour ?
Assurément, le passage à 18 clubs ne serait pas une bonne nouvelle pour le SM Caen, et pour tous les clubs qui aspirent à retrouver une place parmi l’élite du football français. En effet, ce changement de format impliquerait forcément plus de descentes et moins d’accessions la saison prochaine, pour réduire le nombre de clubs en première division. Le site MaLigue2.fr indique que les clubs de Ligue 2 militent pour quatre descentes et deux montées. De leur côté, les clubs de Ligue 1 privilégient l’alternative trois descentes et un barragiste et pourraient bien avoir le dernier mot. Pour la Ligue 2, cela signifierait que seul le champion serait assuré d’accéder directement à la division supérieure la saison prochaine. Exit donc le système de playoffs, instauré depuis 2017-2018. Reste à savoir quel format serait adapté lors des saisons suivantes pour le système de montées / descentes. Tous les scénarios sont encore sur la table. Mais tout porte à croire qu’il sera encore plus difficile de monter en Ligue 1, et plus difficile de s’y maintenir.
Vers la création d’une Ligue 3 ?
Motivés par la crise des droits TV et le souhait de renforcer la compétitivité de l’élite, 17 des 20 clubs de Ligue 1 se sont déclarés favorables à cette réforme, alors que les clubs de Ligue 2 y sont majoritairement opposés. En parallèle, la Ligue de Football Professionnel planche sur une restructuration globale des championnats de France. Si le but est d’abord de réduire le nombre de clubs en Ligue 1, il est également de faire passer la Ligue 2 à 18 clubs. Et de transformer le National 1 en une Ligue 3 complètement professionnelle, elle aussi à 18 équipes. Historiquement, ce genre de réforme n’a pas réussi au Stade Malherbe. Lors de la saison 1996-1997, la Ligue 1 était déjà passée de 20 à 18 clubs avec quatre relégations directes. Le club normand, qui avait terminé à la 17e place initialement synonyme de maintien, avait alors été le dindon de la farce.