Invité de Téléfoot la chaîne ce lundi matin, l’entraîneur caennais a quasiment officialisé son départ en fin de saison et est revenu sur ses propos qui ont beaucoup fait parler après le match contre Rodez.
Les causes des mauvais résultats
« L’équipe est composée de très jeunes joueurs qui apprennent leur métier. L’apprentissage des jeunes n’est pas linéaire, quelques fois on a l’impression que certaines choses sont acquises et au match suivant on se rend compte que non. Lors de ma nomination, le club était en proie à de grandes difficultés et je n’ai fait que remodeler l’effectif en y incorporant beaucoup de jeunes. Ensuite le club a été vendu, le recrutement a été certes présent, mais pas assez à mon goût. J’avais dit qu’il nous fallait six joueurs à des postes bien ciblés, mais comme le club était sur le point d’être racheté, il y a eu de la temporisation. Aucun objectif n’a pu nous être donné. Je pestais en disant que ça ne pouvait pas être une saison de transition, parce qu’on ne peut pas tenir ce discours aux joueurs. Maintenant, il reste 17 matchs, on peut retrouver des couleurs. Les contenus ne sont pas mauvais, le problème c’est que sur les cinq derniers buts encaissés, quatre le sont sur coup de pied arrêté. En venant ici, j’ai hérité d’un effectif et je fais avec celui-ci. Quand je suis arrivé, j’ai trouvé que l’équipe était déséquilibrée car elle était taillée pour mon prédécesseur qui jouait dans un schéma qui n’était pas le mien. Mon grand mérite, c’est au moins d’avoir lancé beaucoup de jeunes. Une fois mon départ acquis, je pourrai me regarder dans la glace et me dire que le club va pourvoir compter sur des joueurs bankables dans les années à venir. Les dirigeants vont pouvoir en tirer les dividendes. »
Sa fin de contrat en juin
« Je suis en fin de contrat ici. La seule chance pour moi de voir mon contrat se poursuivre c’est de monter en Ligue 1. Il faut aussi ménager le suspense. Pour ce qui est de la reconduction d’un contrat, il y a deux parties. Je n’ai jamais rien revendiqué. Au mois d’octobre lors du rachat du club, les dirigeants ont soumis l’idée de vouloir travailler avec moi par l’intermédiaire de Pierre-Antoine Capton. Je dois simplement rappeler les faits, mais la situation ne me pèse pas. J’ai la maîtrise du vestiaire, mon travail est effectué avec un staff très compétent et exemplaire. Le staff médical est top ici. Tout le monde est ravi de travailler avec moi. Mais quand les journalistes vous répètent « quelles solutions ? » en conférence de presse après une défaite contre le 18e et que l’équipe n’avance plus depuis décembre, ça laisse sous-entendre la suggestion d’un remplacement et c’est comme ça que je l’ai pris à chaud. Caen est un club magnifique. J’ai été agréablement surpris par la qualité des installations, par l’accueil que j’ai reçu à l’époque, la compétence des formateurs, l’engouement autour du Stade Malherbe, le travail effectué à la formation. Je me sens super bien ici, et j’ai même fait l’acquisition d’une toute petite maison. Que les gens ne s’enflamment pas, j’ai bien parlé d’une toute petite demeure. Si j’ai un regret, c’est de ne pas pouvoir communier avec le public, parce que je suis certain que si nous avions davantage de supporters nous aurions également davantage de point. Donc je suis très content d’être ici, mais je serai aussi très content d’être ailleurs. Je suis en fin de contrat au mois de juin, c’est factuel. »