Prochain adversaire de Malherbe, Troyes « est dans le football total »

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Le Stade Malherbe reçoit le leader Troyes ce samedi (15 heures) à d’Ornano. Une équipe troyenne qui sera difficile à bouger. Elle reste sur 9 matchs sans défaite en Ligue 2. Jonathan Sottas, journaliste pour la radio NRJ Troyes, suit le club de l’Aube chaque semaine. Présentation avec lui d’une des équipes ambitieuses de ce championnat.

Troyes est sur une série de 9 matchs sans défaite. C’est une équipe en pleine confiance qui se déplace à Caen ce week-end ?

Très clairement, cette équipe est en train d’arriver à maturation à tous niveaux, sur le plan du jeu mais aussi sur sa capacité à conserver des résultats. Globalement, l’Estac a mérité tous ses points en assumant le jeu à domicile comme à l’extérieur, ce qui est nouveau ces derniers temps. Et malgré une incapacité chronique à cadenasser plus rapidement le score, l’équipe fait bloc collectivement. L’exemple, c’est cette rencontre remportée contre le Paris FC. Mutombo qui met sa tête pour aliéner le superbe retourné d’Abdi qui aurait scellé l’égalisation… et ce malgré deux commotions cérébrales cette saison ! C’est un cliché, mais le groupe vit bien, il y a une super ambiance et les joueurs répondent avec beaucoup d’envie et de volonté aux défis proposés par le coach, tant tactiquement que physiquement. Le coach Batlles demande beaucoup d’efforts à ses joueurs sur le terrain.

Quelles sont les forces et les faiblesses de l’équipe troyenne cette saison ?

La force de l’Estac, c’est sa qualité de jeu et d’adaptation au schéma tactique proposé par le coach. Contre le Paris FC, on a vu parfois des séquences à une touche de balle. Je n’avais pas vu ça en Ligue 2 depuis le titre des Troyens sous les ordres de Jean Marc Furlan en 2015. Et puis, il y a ce système de jeu actuellement en place qui est absolument dingue dans le foot actuel. L’an dernier, c’était plutôt un faux système à trois défenseurs plus deux latéraux, un milieu à trois et une pointe avec un attaquant de soutien en 9 et demi derrière. Cette année, Laurent Batlles a essayé différents systèmes, y compris le traditionnel 4-4-2. Mais face à un déficit de latéraux dans l’effectif, il a proposé aux joueurs un vrai système à trois centraux, un milieu en losange ultra technique, deux ailiers offensif et une pointe. On est dans le football total, c’est un régal sur le plan du jeu, et l’équipe tient le choc car tout le monde participe au boulot défensif, y compris Touzghar, si décisif en attaque.

 

Le Troyen Maxime Barthelmé à la lutte avec le joueur de Chambly Joachim Eickmayer, lors du match nul (2-2) entre les deux équipes en novembre.

Parmi les faiblesses, l’Estac a encore du mal à « tuer le match » lorsqu’elle mène au score, et ça la met forcément en danger en fin de rencontre. Car l’après Covid se fait ressentir aussi chez les joueurs qui ont encore du mal à tenir 90 minutes. Et dans un schéma de jeu aussi exigeant, ça se voit vite malgré la possibilité des 5 changements. Sur ce plan physique, c’est aussi une inconnue, car le mois de décembre est très chargé et Batlles a fait le choix jusqu’ici de peu faire évoluer son équipe type. Il y a quelques manques à certains postes, et il n’est pas impossible qu’un coup de moins-bien vienne enrayer la machine. Enfin offensivement, l’équipe reste très dépendante de Touzghar (7 buts et 3 passes décisives) et son remplaçant attitré (le sud-coréen Hyun-Jun Suk) n’est pas encore revenu à son meilleur niveau après avoir eu le Covid-19 au mois de mars.

On sent Troyes comme un sérieux candidat à la montée et même au titre. C’est un objectif affiché ou bien on n’en parle pas trop dans les rangs de l’ESTAC ?

L’Estac est ambitieuse, c’est un fait. On ne parle pas ouvertement de montée, mais Tristan Dingomé l’a redit le week-end dernier, la première place n’est pas anecdotique compte tenu de la qualité du groupe. Laurent Batlles reste cependant prudent en interview, la saison est très longue et la Ligue 2 est un championnat parfois surprenant. Un ou deux renforts seront peut être nécessaires pour pouvoir être compétitifs jusqu’au bout. Il semble que les nouveaux dirigeants troyens, toujours pas officiellement présentés à la presse depuis le rachat du club par City Group, songent à recruter. Ce qui se passera au mercato d’hiver permettra d’affiner les objectifs de fin de saison.

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