Après sa défaite face à QRM (1-0), le Stade Malherbe a mis fin à huit mois d’invincibilité au stade Michel d’Ornano. Découvrez les mots de Stéphane Moulin en zone mixte, un entraîneur forcément déçu après la rencontre.
Quel est votre sentiment après cette défaite face à QRM ?
Je suis déçu, surtout de la manière dont on s’y est pris en première période. On avait trop d’absents et on avait aussi trop d’absents sur le terrain. À un moment donné ça fait trop. Ce soir, ce n’est pas notre équipe. On a fait une mi-temps qui ressemble à celle que l’on a fait à Grenoble. Peu d’occasions, peu d’intensité, peu de déséquilibre… Une deuxième mi-temps avec plus de dynamisme, mais avec pas mal de déchets techniques. Ce n’est pas une excuse, mais on a aussi un petit manque de réussite avec deux poteaux lors des deux derniers matchs. QRM marque sur sa première incursion dans notre surface. Ils étaient venus pour profiter de nos erreurs et malheureusement on en a commis une.
Est-ce le système en 4-4-2 qui n’a pas fonctionné ce soir ?
Je ne pense pas que ce soit un problème de système. On n’a pas mis l’énergie qu’il fallait pour déstabiliser une équipe comme ça avec un bloc bas. Contre Pau ou Grenoble, on n’a pas non plus trouvé la faille alors qu’on jouait dans notre système habituel. Il faut être en mesure de créer, de percuter et on n’a pas été en capacité de le faire. Je pensais qu’avec un joueur supplémentaire dans l’animation offensive, on allait pouvoir leur causer plus de problèmes. C’est pour ça que Caleb Zady Sery a joué en soutien d’Alex Mendy et Samuel Essende, ça nous faisait quasiment trois attaquants. Mais ça n’a pas fonctionné ce soir.
Pourquoi avoir effectué ces trois changements à la pause ?
Il fallait changer quelque chose à la mi-temps. Moi, quand quelque chose ne marche pas, je change. Je l’ai dit aux joueurs, ce ne sont pas ceux qui sortent qui sont responsables de notre première mi-temps, mais il fallait essayer de déstabiliser l’adversaire en amenant des caractéristiques différentes.
Vous faites le choix de remplacer Alexandre Mendy, qui est le meilleur buteur du club et qu’on n’a pas l’habitude de voir sorti aussi vite. C’est un choix fort de votre part…
Le meilleur buteur n’a qu’un but de plus que les autres. On ne peut pas déstabiliser une défense si on n’est pas mobile. J’aurais pu faire un autre choix mais j’ai fait celui-là et je l’assume. J’attendais une autre attitude mais on est retombé exactement dans les mêmes travers que ce que j’avais vu à Grenoble. On avait prévenu, j’espère que ça va bousculer un petit peu certains. Mon rôle est de trouver d’autres solutions quand ça ne marche pas.
L’entrée de Norman Bassette a été intéressante. Peut-il avoir un rôle plus important à jouer dans les prochaines semaines ?
Les jeunes sont là pour essayer de nous dépanner mais on ne peut pas trop leur en demander. S’il y en a qui seront toujours exempté de reproches ce sont eux. Ils font ce qu’ils peuvent et doivent être épargnés de toutes critiques, si ce n’est de critiques techniques. Mais Norman Bassette n’est pas le sauveur. Il amène sa fougue et sa générosité. On fait rentrer un jeune et bientôt c’est lui qui va nous sortir de la mauvaise passe… Non, il va continuer de travailler. Ce soir, il n’a pas de réussite mais à Grenoble, il doit mettre sa tête au fond.