Les arrivées d’Anton Salétros et Moussa Sylla, les dossiers Norman Bassette et Jessy Deminguet, le départ de Brahim Traoré au Standard de Liège, la piste Adrian Grbic… Retrouvez notre entretien avec Yohan Eudeline, qui fait le point sur le mercato hivernal du Stade Malherbe.
Yohan, quel bilan faites-vous du mercato d’hiver au SM Caen ?
On a fait ce qu’on voulait faire : un milieu de terrain supplémentaire avec l’arrivée d’Anton Salétros qu’on a pu signer très rapidement parce qu’il était libre au mois de décembre. Puis, on cherchait aussi un garçon capable de jouer en pointe et sur le côté. L’arrivée de Moussa Sylla est dans cette optique.
Avez-vous des regrets concernant Adrian Grbic ?
Adrian était une possibilité et c’était une belle opportunité pour nous. Mais il voulait qu’on lui donne la garantie de jouer 90 minutes à tous les matchs. Nous, on parle d’intégrations dans le projet, mais à aucun moment de titularisation ou de temps de jeu. On était incapable de lui promettre ça, c’était à lui d’aller le chercher sur le terrain. Peut-être qu’il a davantage cette garantie à Valenciennes qu’à Caen. C’est dommage car il aurait pu amener de la quantité et de la qualité à ce groupe, parce que c’est un attaquant complet et adroit devant le but. On a vu ce qu’il a apporté dès son premier match avec Valenciennes et je pense qu’on ne s’était pas trompé.
Le dossier Norman Bassette a également animé la fin du mercato, dans le sens des départs cette fois. Le club était-il vraiment prêt à le lâcher ?
On a été clair avec ses représentants : on souhaitait garder Norman. Mais si une offre conséquente, qu’on avait fixé ensemble, arrivait sur le bureau, il y avait une possibilité de départ. À partir du moment où cette offre n’était pas là, il restait avec nous car on a grande confiance en lui. Il a fait une bonne rentrée ce week-end et a été marquer un doublé derrière avec la réserve. Je pense qu’il a vécu une semaine riche en émotion. Je lui ai dit que ça allait lui servir pour l’avenir.
Foot Mercato a évoqué une offre de prêt avec option d’achat obligatoire de 5 millions d’euros, émise par Ostende…
On a eu des offres dans les dernières heures du mercato, c’est vrai. Ostende fait partie de ces clubs-là, et on était dans des chiffres un petit peu comme ça. Mais on n’a pas bougé. Encore une fois, ça prouve qu’on compte vraiment sur Norman. Il peut y avoir un peu d’impatience mais nos jeunes joueurs ont encore besoin de travailler et d’emmagasiner du temps de jeu avec l’équipe réserve. On a aussi Denis Moutier qui a rejoint le staff et qui propose des séances individuelles supplémentaires pour les accompagner dans leur progression.
Un autre jeune joueur est en revanche parti, c’est Brahim Traoré. Pour quelles raisons le club a-t-il pris cette décision ?
On a toujours fait attention à Brahim qui s’est vu proposer très trop un contrat professionnel. Aujourd’hui, il n’avait plus de temps de jeu en Ligue 2 alors qu’il y a goûté très tôt. En National 2, il a eu des matchs un petit peu compliqués. Quand l’offre du Standard est arrivée, ce n’était pas simple pour nous. J’ai entendu beaucoup de choses par rapport à nos jeunes joueurs. Mais il faut aussi écouter leurs souhaits et la volonté de Brahim était de changer d’air pour prendre du temps de jeu. Quoi qu’il arrive, ce sera positif dans cinq mois : soit le Standard aura levé l’option et ce sera très bénéfique pour Malherbe, soit il reviendra encore plus fort après avoir découvert autre chose.
Andréas Hountondji et Zeidane Inoussa ont tous les deux rompu leur prêts pour partir dans un nouveau club. On parle d’une option d’achat d’un million d’euros pour le second…
Zeidane n’avait pas assez de temps de jeu à Murcie. Valence s’est manifesté et voulait mettre une option d’achat. Elle n’est pas obligatoire. Votre chiffre est à peu près exact, avec bien évidemment un intéressement sur une éventuelle revente. On essaye de bien faire les choses. Concernant Andréas, on pensait que sa progression devait passer par le National mais il voulait absolument aller en Ligue 2 cet été. Il y a six mois, c’était peut-être difficile à entendre mais aujourd’hui il a compris que ce n’était pas quelque chose de négatif. Il va récupérer le temps perdu et a déjà été décisif avec une passe décisive et un but.
En fin de contrat au mois de juin, Jessy Deminguet est toujours au club malgré des envies de départs affichées. Avec l’arrivée d’Anton Salétros et l’éclosion de Bilal Brahimi, le reverra-t-on jouer en professionnel ?
Jessy fait partie du groupe. Il a un contrat et on respecte les joueurs sous contrat. Pour avoir parlé avec lui, il m’a dit qu’il voulait bien finir avec le club. Maintenant, il faut se mettre à la place du coach. Il y a des joueurs qui sont davantage dans le projet. Stéphane fera ses choix et je pense que Jessy est assez professionnel pour gérer cela de la meilleure des façons. Il y a eu des opportunités de départ pour lui cet hiver, en France et à l’étranger, mais il n’a pas souhaité partir. Il a ses raisons et je les respecte.
Le club a mis à l’essai deux joueurs avec l’équipe réserve cet hiver : Loué Bayere Junior et Kaïs Sayari. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Ce sont des joueurs qui sont venus passer quelques jours avec nous mais on n’a pas donné suite. Aujourd’hui, on a ce qu’il faut. C’était insuffisant pour se projeter sur le moyen-long terme.
Le moyen-long terme, parlons-en justement ! Hianga’a Mbock est prêté par Brest et commence à prendre de l’épaisseur au milieu de terrain. Y’a-t-il une possibilité et une volonté du Stade Malherbe pour le conserver ?
On n’est pas maître du dossier car il appartient aujourd’hui à Brest. Bien évidemment, on a des discussions avec Hianga’a qui se sent de mieux en mieux dans le projet. Ensuite, on aura une discussion avec le coach et avec Brest. Pour l’instant, le joueur est concentré pour faire une grosse deuxième partie de saison. C’est un garçon qui a de la qualité, on va le laisser s’exprimer au mieux.