Au-delà du penalty, Malherbe s’est trompé dans les grandes largeurs

crédit photo : Anthony Bibard - Icon Sport
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Certes, le Stade Malherbe n’aurait jamais dû concéder l’ouverture du score dès la 7e minute, sur un penalty aussi rageant qu’imaginaire. C’est incontestable et cela a eu un impact direct sur ce que Stéphane Moulin voulait mettre en place. Mais une fois dit cela, que reste-t-il du match en lui-même ?

Une composition frileuse

« Normands et conquérants », les Malherbistes ? Avec 9 joueurs à vocation défensive alignés dès le coup d’envoi, Caen s’est présenté chez son rival pour ne pas perdre. Et quand un penalty imaginaire est venu offrir l’avantage aux locaux dès la 7e minute, tout le monde a rapidement compris qu’il serait difficile de revenir dans cette configuration. Il est toujours plus aisé de parler après coup, mais difficile d’expliquer une telle frilosité au coup d’envoi, alors que le SMC était leader du championnat et réalisait jusqu’alors un début de saison quasi-parfait. Le Havre était certes sur une belle dynamique et les 10 buts inscrits lors des trois derniers matchs avaient de quoi impressionner. Mais Malherbe a l’habitude de répondre présent face aux gros, en témoigne son début de saison ou ses deux victoires face à Toulouse (bien plus impressionnant encore) la saison dernière.

Un milieu trop peu complémentaire, Mendy esseulé

Autre choix qui interroge, la titularisation de Hianga’a Mbock au milieu de terrain, seulement deux jours après son arrivée. Mais plus que le timing, c’est le profil des trois milieux qui a surpris : entre Diani, Mbock et Daubin, aucun n’a réellement les aptitudes d’un créateur, même si ce dernier a tenté de casser des lignes pour apporter le surnombre. Devant, Mendy s’est retrouvé beaucoup trop seul au coeur d’un 5-4-1 où Brahimi n’a pas réussi à faire le liant entre tout ce petit monde. En seconde mi-temps, la rentrée de Godson Kyeremeh et le passage en 4-4-2 losange ont apporté un peu plus de mouvements… sans toutefois déboucher sur de véritables occasions. Circonstance atténuante, la blessure d’Ali Abdi a fortement impacté l’apport offensif de l’équipe sur le côté gauche, où Johann Obiang n’a clairement pas marqué de points hier soir.

Des motifs d’espoir, oui !

Le constat est implacable : à l’image de l’arbitre, Malherbe s’est trompé hier soir. Mais cette défaite, dans un match si important soit-il, ne saurait remettre en cause le travail accompli par Stéphane Moulin et son staff pour redresser un club 17e de Ligue 2 à leur arrivée. Les Malherbistes sont toujours en haut du classement d’un championnat qui n’a jamais été aussi serré et auront l’occasion de se refaire la cerise samedi prochain contre Amiens, nouveau leader du championnat. Dans la position de chasseur qui semble mieux leur convenir. Et avec les retours à venir de Jessy Deminguet et Ali Abdi, dont la blessure ne serait pas trop grave, il y a quand même de quoi espérer des jours meilleurs si les leçons du derby sont tirées…

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