À l’aube de la reprise de la Ligue 2, Olivier Pickeu a donné un point presse dans lequel il a abordé tous les sujets chauds du moment : sa relation avec Jean-Marc Furlan, le recrutement de Daylam Meddah, l’intégration des jeunes en équipe première, la suite du mercato… Voici ce qu’il fallait retenir des nombreuses déclarations du président.
Sa relation avec Jean-Marc Furlan
« Quand on prend Jean-Marc Furlan, on prend la personnalité de Jean-Marc Furlan. Tout le monde connaît sa méthode. Il faut prendre des joueurs qu’il aime et connaissent sa manière de fonctionner. On doit être proche de ses envies sinon le projet n’a plus de sens. En faisant bien sûr attention aux finances. On a fait Alexandre Coeff et Mathias Autret et on avait déjà choisi Valentin Henry dans le projet avec Stéphane Moulin. Il y a également Yoann Court qu’il avait connu à Brest. Cela fait déjà quatre. Ce n’est pas trop mal pour qu’il puisse installer sa patte. Il ne me demande pas Gaëtan Charbonnier (rires). Mon inquiétude était de savoir s’il était en capacité de faire attention à nos jeunes. Je lui ai parlé très sincèrement et il m’a dit qu’il était prêt à regarder et maintenant, il est prêt à les garder dans le groupe. Ensuite, je lui ai demandé d’observer la compétence déjà présente dans le club au sein du staff et il m’a dit oui également. C’est déjà beaucoup quand on prend un coach expérimenté comme lui. C’est un personnage, mais il est passionné de football et adore ses joueurs. Je sens un vrai investissement de la part des joueurs pour sa méthode. Je parle par rapport au nombre de séances et la programmation athlétique qui ont changé. »
Une offre refusée par le joueur, qui souhaitait retrouver la Ligue 1 ⬇️ https://t.co/4f2rqdOg05
— Malherbe inside (@Malherbe_inside) August 3, 2023
Le recrutement surprise de Daylam Meddah
« Bilal Brahimi a quasiment le même parcours. Il a été formé au Havre et s’est retrouvé à Troyes où il n’a pas eu de contrat, avant qu’on le récupère à Dunkerque. Bilal a eu un parcours de formation complexe et je considère qu’il commence à franchir les paliers. Daylam Meddah est un joueur que l’on suivait mais qui ne devait pas être libre. Compte-tenu de la situation de Sochaux, il a réussi à se libérer de son contrat il y une dizaine de jours. Nous cherchions un joueur capable de jouer au milieu et en défense et nous avions la possibilité de prendre un autre joueur très expérimenté. L’idée était plutôt d’équilibrer le recrutement des joueurs d’expérience comme Ben Youssef ou Coeff. Je considère que c’est une opportunité à moyen terme, il vient pour intégrer la rotation. »
L’intégration des jeunes en équipe première
« Il y a le souhait de Jean-Marc Furlan d’avoir des joueurs expérimentés et il y a le projet que je préside dans lequel je dois imaginer le Stade Malherbe dans cinq ans. La formation reste au coeur du projet, il faut essayer de prolonger nos jeunes joueurs et répondre négativement aux sollicitations dont ils font l’objet. Maintenant, si la proposition est trop importante et qu’Oaktree me demande de prendre une décision pour le bien du club sur le plan économique, alors je ferai mon travail. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. Peut-être que ça va changer dans 15 jours mais l’enjeu aujourd’hui, c’est plus d’essayer de conserver Tidiam Gomis, qui est très sollicité. Norman Bassette voulait absolument partir l’hiver dernier et on a refusé les offres. Le coach lui a donné beaucoup de temps de jeu pendant la préparation. Jean-Marc les adore tous les deux. La génération 2004 a la capacité de venir bousculer les codes établis. Après, le travail du coach est de faire gagner des matchs. S’il fait gagner avec des vieux, tant mieux. S’il fait gagner avec des jeunes, tant mieux aussi. »
Des départs souhaités pour "laisser la place à de jeunes joueurs" selon Olivier Pickeu ⬇️ https://t.co/EceMh40WIo
— Malherbe inside (@Malherbe_inside) August 3, 2023
L’équipe est-elle plus forte que l’année dernière ?
« La feuille de route est simple : essayer de vendre un peu et faire attention à la masse salariale. Si la question est de savoir si j’ai plus de moyens que l’année dernière, la réponse est non. Sauf vente exceptionnelle, je ne peux pas . Il faut trouver des joueurs qui arrivent libres ou en prêt, qui ont envie de porter les couleurs du club. Ça ne nous empêche pas de continuer de rester ambitieux dans le travail, mais je ne veux pas vendre de rêve. On n’a pas les mêmes moyens que les quatre clubs de Ligue 1 qui descendent, que Bordeaux ou Saint-Etienne qui a été en capacité de faire une proposition pour racheter Alex Mendy. Stéphane Moulin est parti, la vision de l’effectif change et je dois m’adapter. Je suis en train de découvrir la sensibilité football de Jean-Marc et les joueurs qu’il souhaite. Est-ce que le groupe est plus solide cette année que l’année dernière ? J’ai envie de dire qu’il faut attendre la fin du mercato. »
La suite du mercato
« Il faut trouver l’équilibre entre maîtrise de la masse salariale et compétitivité de l’équipe et pour l’instant ce n’est pas le cas. On doit trouver le moyen de faire des ventes d’ici la fin du mercato. Salétros nous a apporté un début de solution. Je peux vous assurer que j’aurais aimé qu’Anton reste avec nous mais les choses n’étaient pas alignées. Pour le club il fallait aussi faire rentrer des finances pour commencer notre recrutement. Le mercato n’est pas terminé, il y aura encore des annonces. J’espère être très proche de la feuille de route au 1er septembre, pour satisfaire les actionnaires sur le plan financier et Jean-Marc sur le plan sportif. Cissé est un joueur que l’on souhaitait garder, il a préféré partir pour jouer la Ligue des Champions. Avec Deminguet, M’bock, ce sont quatre bons joueurs qui nous ont quittés. Au milieu, on n’a pas encore remplacé un joueur comme Mbock. Dans le système dans lequel veut travailler Jean-Marc, il faut que l’on repense la situation. On va chercher un profil de récupérateur d’ici la fin du mercato, c’est la priorité. Comme on n’est pas nombreux sur la cellule de recrutement, on s’est outillé avec des logiciels, dont un nouveau de data internationale que l’on a signé aujourd’hui. On doit se tourner vers l’extérieur. »