Le début de saison toulousain, l’époque Pascal Dupraz, la réussite de Patrice Garande… on a interviewé le rédacteur en chef du site LesViolets.com pour aborder les sujets chauds avant Caen – Toulouse !
Le souvenir de Pascal Dupraz
« Pascal Dupraz restera comme un entraîneur historique du Téfécé. En étant supporter de Toulouse, on n’attend pas forcément des trophées mais avant tout des émotions. Et Pascal Dupraz a fait quelque chose d’exceptionnel en redressant un club à l’agonie en 2016. Il a réussi à créer une émulation au sein de la ville qu’on n’avait pas vu depuis des années. J’étais au stade à Angers pour le dernier match, j’ai fêté le maintien comme j’aurais fêté le titre. Pour moi on était champion de France ce soir là. C’est rare de vivre ça en tant que supporter de foot. Ce sont des moments inoubliables et c’est à lui qu’on les doit. Après, ça s’est un peu gâté. Pascal Dupraz à Toulouse, c’est trois phases. Un première exceptionnel donc, puis une phase de stagnation mais largement acceptable pour un club comme Toulouse. Et une dernière phase complètement déconnectée des supporters avec des mauvais résultats. Le problème, c’est qu’il a commencé à donner son avis sur tout et de façon assez étrange, à se mettre une partie du public à dos, alors qu’il était considéré comme un roi à Toulouse. Il y a eu une ou deux altercations et les résultats ne suivaient plus. L’histoire ne s’est pas bien terminée et aujourd’hui, on regrette comment cela s’est fini mais on ne regrette pas Pascal Dupraz. J’ai l’impression qu’il est obligé de se donner une image devant la presse et je trouve ça dommage. Mais on lui dit quand même merci pour ce qu’il a accompli. »
Le bon début de saison toulousain
« On a perdu nos deux premiers matchs car l’équipe n’était tout simplement pas prête. Le mercato a été tardif, mais on a recruté des joueurs qui sont extraordinaires. Quand on regarde les performances du Tef, on se rend compte qu’elles sont en grande partie dues à ce recrutement de grande qualité. La data de Damien Comolli a clairement porté ses fruits. On a fait signer un joueur qui s’appelle Dejaegere, qui a joué la Ligue des Champions avec La Gantoise et est tout simplement exceptionnel sur et en dehors du terrain. On est également allé chercher Spierings, un néerlandais qui évoluait en Bulgarie. J’étais sceptique au départ, mais il a déjà marqué 7 buts en 10 matchs. Van den Boomen est arrivé de deuxième division hollandaise et il est buteur, passeur, travailleur. Ces trois milieux de terrain sont très très costauds. Ensuite, on a déniché un joueur en D3 anglaise qui s’appelle Healy, qui est un excellent buteur. Toutes nos recrues sont formidables dans le jeu et sur un plan statistique. Ensuite, on s’appuie sur des joueurs du centre de formation qui sont également performants. Le point faible de notre équipe est plutôt défensif. On a fait preuve de beaucoup de passivité sur coup de pieds arrêtés en début de saison (12 des 18 premiers buts encaissés). Mais ça va mieux maintenant et depuis septembre, on n’a subi qu’une seule défaite et réalisé de plus en plus de clean sheet. Toulouse a la chance d’avoir le plus gros budget de Ligue 2 et l’argent n’est pas un problème cette saison, même si la plupart des pépites que j’ai cité n’ont pas coûté plus de 500 000 euros. »
Les débuts de Patrice Garande
« Patrice Garande a fait du très bon travail depuis son arrivée. Il y a eu pas mal de scepticisme lors de sa signature et pour moi, c’était un entraîneur comparable à Pascal Dupraz. Mais en arrivant, il a tout de suite dit « Je viens pour remonter, je viens pour jouer, j’aime le football offensif ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on n’est pas déçu. Il est également très intéressant à écouter en conférence de presse. Enfin quelqu’un qui parle football ! Même s’il insiste également beaucoup sur l’état d’esprit et c’est normal. Il a fait des choix très forts et a écarté beaucoup de joueurs dont Koulouris, notre meilleur buteur en Ligue 1 la saison dernière. Pourtant, tous les choix qu’il fait se transforment en or. On verra comment il gérera les moments difficiles, mais pour l’instant, je suis très agréablement surpris. On marque en moyenne deux à trois buts par match et on est deuxième après tout ce qu’on a pris dans la gueule la saison dernière, je dis bravo et pourvu que ça dure. »