Longtemps dominateur mais incapable de convertir ses occasions, le Stade Malherbe a finalement fait la différence grâce à son banc de touche. Entré en jeu au cours de la seconde période, Caleb Zady Sery a effectué un petit numéro pour offrir le but de la victoire à Godson Kyeremeh.
Déjà auteur d’une préparation estivale remarquée, Caleb Zady Sery a une nouvelle fois montré toute son importance pour le Stade Malherbe samedi soir, en délivrant sa première passe décisive après un exploit individuel. Et ce n’est pas la première fois que le petit meneur de jeu ivoirien fait des misères au Nîmes Olympique. La saison dernière, le SM Caen avait balayé Nîmes (4-0) au stade Michel d’Ornano grâce à un Zady Sery des grands soirs : « Le deuxième but caennais résume bien notre passivité sur le plan défensif. Je crois que Zady Sery élimine quatre ou cinq joueurs avec une facilité déconcertante avant de centrer. Il a enfilé les joueurs comme on enfile des perles ». Cette déclaration désabusée de Nicolas Usaï, datée du 12 mars dernier, aurait pu coller à peu de choses près à la rencontre d’hier soir…
25 minutes de jeu pour être décisif
S’il n’était pas titulaire au coup d’envoi, Zady Sery n’a eu besoin que de 25 minutes pour se montrer décisif et déliver son premier caviar de la saison : « Prendre un but à la 93e minute, c’est assez cruel. Côté opposé, Zady Sery nous avait fait la même percussion l’an passé à Caen. On avait fait une vidéo sur lui » explique Nicolas Usaï. Les avertissements de l’entraîneur nîmois n’ont finalement pas suffit à contrer le feu follet malherbiste, pas encore apte physiquement à débuter une rencontre. Zady Sery offre toutefois de la profondeur de banc à son entraîneur : « Caleb m’a dit « coaching gagnant ! ». J’ai répondu que c’est grâce aux joueurs que les coachs peuvent le réaliser. Nous, on est là pour faire notre métier » raconte Stéphane Moulin. Il y a fort à parier que le remplaçant du soir retrouve rapidement une place dans le onze de départ…